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Brest

le passage à la cantine bio :

A l'occasion du renouvellement de la délégation de service public à la Sodexho en juillet 2007, la ville de Brest a décidé de faire entrer des aliments issus de l'agriculture biologique dans la restauration collective, surtout en ce qui concerne les aliments qui contiennent le plus de produits phytosanitaires. Exemple : carottes, pommes de terre (hormis les frites industrielles), salades.. De plus, au lieu de proposer au coup par coup des repas 100% biologiques, il a été décidé de faire manger, toute l'année, certains produits garantis bio.

Pour quels aliments?
Dans les cantines de Brest, le pain, les carottes, la salade, les pommes de terre (hormis les frites industrielles), les pommes, les bananes et agrumes, les yaourts et le fromage frais sont systématiquement issus de la production biologique. 1,2t de salades, 9t de bananes, 10t de pommes, 12,5t de carottes, 25t de pommes de terre, 98.000 pots de yaourt.  Ces quantités sont nécessaires sur une année scolaire pour 5 500 enfants, 500 adultes, c'est à dire 900 000 repas.

Raccourcir les circuits :
L'objectif désormais est de raccorcir les circuits de distribution. En effet, vu les quantités demandées, il est difficile de s'approvisionner exclusivement auprès des roducteurs locaux, même si Sodexo s'efforce d'acheter au plus près possible. Pour exemple, 95% des carottes bio étaient alors importées d'Italie, les pommes de terres venaient d'Espagne et des Pays-Bas..
Toutefois en 2008, le bilan s'est amélioré car grâce à cette nouvelle demande de produits biologiques, des agriculteurs sautent le pas et se convertissent en bio. 75% des carottes achetées proviennent des producteurs du Nord-Finistère. En effet deux producteurs du Nord-Finistère se sont convertis. Résultat: l’un cultive désormais 8 00 m2 de carottes bio et l’autre fournit les pommes de terre.

Le coût des repas :

Le prix des repas a effectivement augmenté de 10 à 20 centimes en janvier 2009, mais cela s'explique par l'augmentation générale des denrées alimentairesde 2008. Le gaspillage (30% des repas de la restauration scolaire partent traditionnellement à la poubelle) diminue peu à peu. Le repas est à 4€50.
Mais 20 % de la valeur d'achat des denrées alimentaires de la cuisine centrale concerne des produits bio, soit une manne de 400.000 EUR réinjectés en grande partie auprès de producteurs locaux. 

Un soutien aux conversions :

Afin de soutenir les exploitants locaux en cours de conversion vers le bio, un maximum de 20% d'approvisionnement est réalisé auprès de ces professionnels. Sodexo s'engage à leur acheter une partie de leur production et à soutenir ainsi leur mutation.
Autre action très positive, Sodexo a mis au point, avec la commune, la Maison du Bio 29 et les distributeurs locaux spécialisés, un dispositif novateur visant à encourager les agriculteurs à se lancer dans la conversion de leurs productions conventionnelles en productions bio. Ce dispositif repose sur la compensation, pendant la période de conversion, de la baisse des rendements induite par l'abandon des engrais et des traitements chimiques : les produits ne pouvant être labellisés AB qu'à l'issue de la période de conversion, Sodexo et la Ville de Brest s'engagent à maintenir le revenu des agriculteurs en leur achetant leur production à un prix équivalent à celui du Bio.

points forts :

Introduction progressive des aliments et non des repas complets au coup par coup, ce qui assure une meilleure continuité de la demande et par conséquent une structuration plus stable du marché de la restauration collective bio.
Aide à la conversion, soutien de la filière local de manière concrète avec la Maison bio 29 qui là encore est un outil de structuration, d'organisation de la filière bio durable, stable et incitateur.

points faibles :