mise à jour: 02/03/10
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Le contexte
L’introduction
d’aliments Biologiques a pris de l’ampleur avec la circulaire du 2 mai
2008 relative à l’exemplarité de l’Etat en matière d’utilisation de
produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration
collective. Cette circulaire fait suite aux décisions du Grenelle de
l’Environnement.
Ainsi, elle prescrit 20% de produits bio dans la restauration
collective pour 2012.
L’enjeu est
de taille quand on sait que la restauration collective représente 49%
des repas hors domicile mais qu'aujourd’hui les produits bio ne représentent que 0.7% de larestauration collective.
En effet, avant cette circulaire, le bio était inscrit dans les menus des cantines de façon
marginale, ou sous l’égide de parents d’élèves, d’élus politiques
soucieux de la santé de leurs enfants et de l’environnement, ou encore
ponctuellement lors de la semaine du goût, la semaine du bio.
Toutefois
la circulaire du 2 mai 2008, ne pose pas la question de la provenance
des produits Bio. En effet, le bio est une garantie de respect d’un
cahier des charges mais il est avant tout important de s’interroger sur
la provenance et la saisonnalité des produits proposés pour éviter
l’absurdité environnementale de la banane bio du Costa Rica ou de la
tomate bio sous serre d’Espagne.
N’est-il pas plus pertinent de
soutenir une agriculture bio locale et de saison, avec des produits
spécifiques du terroir et s’engager dans une démarche de solidarité
avec les producteurs locaux? De même, la question du passage au 20%
n'est pas cadré. Que représente ces 20%? Comment faut-il les mettre en place? En effet, n’est-il pas essentiel de travailler
pas à pas, en introduisant petit à petit du pain bio ou un fruit de
saison, faire un repas végétarien par mois puis le proposer une fois
par semaine?
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