L’exemple de Lorient l'initiateur
contexte :
Lorient entame la conversion de ses cantines dès 1998 avec l'introduction de yaourts, dès lors la montée en puissance du bio a été très progressive et s'est ancrée, autant que possible, sur la production locale et régionale.
Pour la communauté d'agglomération du Pays de Lorient, les cantines bio deviennent alors une des priorités.
La charte et don programme de distribution :
Le programme en distribution des produits bio dans les cantines du Pays de Lorient est cadré par la charte pour l’environnement et le développement durable de Cap l’Orient. Pour mettre en œuvre ce programme, depuis 2005, le GAB 56 (Groupement des agriculteurs biologiques du Morbihan) et le réseau Cohérence (réseau qui réunit particuliers, entreprises, associations, collectivités du Grand Ouest) ont été missionné.
Le partenariat engagé depuis 1998 avec la Chambre d’agriculture, le GVA, les syndicats agricoles, ADASEA et le GAB 56 montrait déjà les prémisses de la concertation.
Signée en 2001 cette charte de l’Agriculture a trois objectifs :
- Développer la communication et soutenir toutes les initiatives permettant d’accroître le dialogue entre les agriculteurs, les élus et les habitants de la Communauté d’Agglomération.
Fonctionnement :
Une partie de l’approvisionnement des cantines provient du CAT (centre d'aide par le travail) d’Armor Argoat, qui produit des légumes biologiques, préparés et commercialisés par des personnes handicapées, ce qui renforce les solidarités, crée de l'emploi... Les repas sont préparés dans les cuisines centrales, puis transportés vers les cantines.
La sensibilisation :
Pour les acteurs de la restauration collective, des rencontres ont eu lieu entre les élus des communes de Cap l’Orient et les gestionnaires des cantines scolaires, qui ont débouché sur la mise en place de repas tests en 2006 sur 17 communes de l’Agglomération. Des visites de fermes bio ont aussi été organisées.
Dans les écoles, pour les enfants sont mis en place des jeux, visite de fermes, goûter bio... afin de « recréer le lien naturel du champ à l’assiette »
Pour les parents, des conférences-débats ont été organisées au cours de l’année 2007 dans la plupart des communes de l’Agglomération.
Les agriculteurs conventionnels doivent aussi prendre conscience de l'intérêt de l'agriculture biologique. Des rencontres et des visites de cuisines de restaurations collectives ont mobilisé une trentaine d’agriculteurs du territoire.
Points forts :
Une prise en charge par les acteurs et les citoyens du territoire. Un appui politique important et de grande envergure, en effet la communauté d'agglomération est un des acteurs clés.
Une sensibilisation complète qui permet de créer du lien. Valorisation de la solidité et du développement local.
Points faibles :
Développement avec des acteurs de grande envergure certes, mais peut-être des difficultés à structurer un marché régional. En Bretagne, il y a beaucoup d'initiatives, des communes et des intercommunalités, mais qui ne sont peut-être pas organisées entre elles.
